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Reflets d'une licence théâtrale

30 avril 2015

Conclusion

Pour conclure, je dirai que ces trois années ont été riches en découvertes et nous avons tous appris énormément de choses et peut être un peu grandi et murri aussi. En tout cas je pense que l'on a tous évolué et compris des choses sur nous-même, sur les autres, sur le théâtre et l'art mais surtout sur le monde qui nous entoure. Ces trois années sont le moment pour expérimenter de nouvelles choses et rencontrer des personnes qui viennent de tout horizon. En effet, on a eu la chance d'avoir plusieurs erasmus qui nous ont accompagné durant différents projets et ainsi ils ont pu partager leur culture et leur savoir avec nous.

De plus, il faut noter que la licence théâtre ne se limite pas qu'à des cours pratiques. La théorie tient une place très importante dans notre cursus et nous permet d'apprendre à réfléchir d'une autre manière mais aussi de nous apporter une grande culture générale.

Durant chaque année, nous avons la chance de pouvoir aller voir de nombreux spectacle, que ça soit des pièces de théâtre, de la danse, du cirque ou bien encore des marionnettes. Cela nous permet de nous rendre compte quel sont les types de spectacle qui passent en fonction de la structure qui l'accueil mais aussi de pouvoir nous faire notre propre avis critique sur l'ensemble des spectacles vus tout au long de l'année.

Pour terminer, ces trois ans en licence théâtre sont juste trois années enrichissantes. On y arrive avec naïveté et espoir et on en ressort, certes avec un peu moins de naïveté mais toujours beaucoup d'espoir pour l'avenir et surtout l'envie de continuer et de se battre pour ce en quoi nous croyons ! Je crois qu'il faut noter aussi que ce sont beaucoup les rencontres humaines, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, qui comptent énormément et qui nous pousse à aller encore plus loin...

 

© Amély Colas - La promo 2014/2015 !!

 

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30 avril 2015

Travail sur d'autres formes de spectacles et de moyens d'expressions

Les marionnettes

 

Lors de notre deuxième année à l’université, nous avons eu la chance de pouvoir découvrir la marionnette. En effet, Pascal Laurent et Aurore Cailleret qui sont marionnettistes, nous ont enseignés les bases de la pratique de la marionnette mais aussi son histoire. On  a ainsi pu découvrir que la marionnette ne se cantonnait pas seulement à Guignol mais qu’elle pouvait prendre toute les formes et surtout que ce n’était pas destiné qu’aux enfants. En effet, la marionnette contemporaine se destine de plus en plus soit au tout public soit à un public d’adulte. Avec Pascal, nous avons beaucoup travaillé autour du théâtre d’objet, notamment avec un exercice qui nous a tous marqué. Lors de celui-ci nous avons utilisé des gobelets en plastiques et nous leur avons donnés vie, à tel point que lorsque durant l’exercice pascal nous a demandé de les détruire pour les tuer et de jouer comme si on était à leur enterrement, cela en a ému jusqu’au larme plusieurs. Nous avons également appris avec Pascal quel sont les différents matériaux que nous pouvions utiliser pour réaliser nos marionnettes. Ainsi nous avons eu plusieurs cours de création de marionnettes. Avec Aurore, nous avons plus travaillé sur la voix mais aussi la manipulation de la marionnette, qu’elle soit à gaine, à fil ou bien grandeur humaine. Ainsi, durant ces plusieurs séances d’exercices autour de la pratique de la marionnette, nous avons acquéri des bases qui allaient nous servir pour la représentation de fin d’année que nous allions donner au théâtre des 4 Saisons à Gradignan.

Pour ce spectacle nous étions tous diviser en plusieurs petits groupes et chacun de ces groupes devaient travailler sur un extrait de texte différent. Plusieurs textes nous ont été proposés, il y avait du Shakespeare ou bien encore du Victor Hugo, parmi les auteurs les plus connus. Nous, nous avons du travailler sur Les pas perdus de Denise Bonal. L’extrait que nous avions racontait l’histoire de deux malfaiteurs un peu ratés qui se retrouve dans une gare où beaucoup de monde circulent et où d’autres personnages font leur apparition. Ainsi, nous avions en tout 5 personnages dont un qui était schizophrène et qui représentait ainsi deux personnages dans le texte. Dans chaque groupe nous devions décider comment serait nos marionnettes (à gaine, à fil, de taille humaine etc…) et de comment cela serait mis en scène. Pour nous, nous allions utiliser des marionnettes à gaines pour tous les personnages et ainsi jouer derrière un castelet. Une fois cela décidé, nous nous sommes mis à la fabrication des marionnettes et du castelet. Cela ne fut pas une mince affaire mais nous nous en sommes bien sorti ! Nous avons voulu réaliser quelque chose de simple avec un décor qui ne soit pas chargé, ainsi nous avions seulement un castelet noir comme décor et en bruit de fond au début du texte, un son de locomotive. Chaque petite représentation devait durer entre 10 et 20 minutes. Le soir du spectacle, le public a donc pu voir différents aspect de la marionnette autour de textes assez connus.

Cela a été une expérience très intéressante car nous avons vraiment découvert un autre mode d’expression grâce aux marionnettes. De plus, le travail en petit groupe n’est pas toujours facile, notamment lors de la création du projet car nous n’avons pas toujours les mêmes idées mais nous avons passés de bons moments, notamment lors d’un week end de résidence chez l’une d’entre nous, où nous avons passé le week end tous ensemble à la campagne pour réaliser le plus gros de nos marionnettes.

 

© Amély Colas - Nous et trois de nos marionnettes

 

Autres types de marionnettes :

 

© Amély Colas © Amély Colas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Amély Colas© Amély Colas

© Amély Colas© Amély Colas

© Amély Colas

© Amély Colas

© Amély Colas © Amély Colas

 

Les performances

 

Au cours de notre troisième année, nous avons dû réaliser des performances. Comme pour les marionnettes nous étions divisés en petit groupe pour travailler. Ces performances avaient pour but de nous faire réfléchir sur la place du public mais aussi de comment convoquer le spectaculaire et les nouvelles techniques du spectacle vivant. Pour notre performance nous voulions faire réagir le public, le surprendre mais aussi aller en dehors des règles. Pour cela, nous avons tout d’abord voulu intervenir avec de la musique et un bon petit déjeuner, le matin dans l’un de nos cours. Pour ce faire, nous avions prévu toute une mise en scène pour notre entrée. Nos camarades et notre professeure auraient été surpris et se serait retrouvés alors spectateur de notre performance. A la fin de cette performance-petit déjeuner, nous leur aurions proposé de choisir une chanson qu’ils souhaiteraient chanter tous ensemble ultérieurement. Malheureusement, le cours où nous devions réaliser ceux-ci a été annulé. Ainsi, nous avons proposé, la veille de notre réelle performance, à nos camarades de choisir entre deux chansons. Ils ont choisi Une femme like you de K-Maro. Le lendemain ils ont eu la surprise de découvrir notre groupe, le collectif franco-italien de la Félicita, en train d’interpréter l’hymne italien, puisque l’une des membres de notre groupe était  italienne. Par la suite nous leur avons avoué qu’on allait devoir aller chanter tous ensemble, Une femme like you de K-Maro, dans le tram ! Malheureusement notre performance n’a pas fonctionnait comme on le souhaitait à cause du choix de la chanson mais aussi du manque de préparation. Mais cela demeure une expérience très intéressante et d’autant plus pare qu’elle n’a pas fonctionnée. On a voulu à travers celle-ci, tenter de faire interagir le public extérieur avec nous, de s’emparer aussi de l’espace public mais aussi de jouer avec nos camarades et ainsi de les faire passer de spectateurs à performeurs.

 

© Enrica Damini

 

On peut noter, toutes les autres performances qui ont eu lieu et qui m’ont énormément marquées comme celle où nous avons courru dans toute l’université à la poursuite de Guillaume. Nous avons réussi à mettre en alerte la sécurité de l’université. Il y a également eu une performance où le ludique était au rendez-vous et où nous avons eu le droit de recevoir tous un tas de choses sur la tête et sur nos vêtement. Ou bien encore, nous avons pu aller danser à la bibliothèque de droit ou bien en pleins milieu d’une représentation d'étudiants de licence 2. Et une performance n’a laissé personne indifférent, nous étions les yeux bandés et on nous a fait croire que nous avions le pouvoir sur le choix du programme qui était diffusé à la télé. On nous a alors distribué de la crème hydratante soi-disant, sauf que nous ne pouvions pas voir exactement ce que c’était. Puis nous avons perdu le contrôle de la télé au moment où des passages d’informations sont passés en boucle en parlant de l’attentat qui a eu lieu le 7 janvier… Nous étions assis là parterre, les yeux bandés, comme prisonniers. Une fois la performance terminée, nous avons pu enlever nos bandeaux et découvrir que la crème qu’on nous avait distribuée était rouge sang…

Ces deux journées, où nous avons présenté nos différentes performances ont été riches en émotions et en découverte. Et on est ressorti de là épuisé et en même temps on était juste bien, parce que c’était agréable de vivre des choses différentes de notre quotidien où même du théâtre en général et surtout d’avoir pu réaliser cela au sein même de l’université.

Une photo d'une des performances réalisée :

 

 

© Amély Colas - Marie fondue dans le mur

 

Les pièces par écriteaux

 

Lors d’un cours sur les théâtres de la foire du 18ème siècle, nous avons dû réaliser de pièces par écriteaux. Ces pièces se composaient de vaudevilles qui étaient chantés par le public car les comédiens des théâtres de foire n’avaient plus le droit à la parole lors de leurs représentations. Pour ces réalisations de projets, nous avions trois contraintes : le lieu de représentations qui été notre salle de cours, le nombre imposé dans chaque groupe (nous étions 5) et enfin une dernière contrainte qui variait en fonction des groupes. Ça pouvait soit être, la contrainte de restitution, de lecture spectacle ou bien de réécriture. Note groupe a était en restitution, on devait donc réfléchir à comment mettre en scène ce type de pièce de nos jours tout en gardant l’ensemble cohérent d’un point de vue historique. Nous avons travaillé sur Orphée ou Arlequin aux enfers de Louis Fuzelier. Pour notre petite représentation, nous avons décidé de réaliser une grande toile peinte représentant les enfers et des montagnes comme écrit dans le texte. Celle-ci serait accrochée grâce au deux pans du tableau dans la salle de classe. Puis nous avons accentué le jeu des comédiens sur la pantomime comme au 18ème siècle. De plus, le personnage d’Arlequin étant présent dans la pièce, nous l'avons rendu identifiable en lui fabriquant un chapeau en papier avec différents carreaux de couleurs dessus. De plus, le comédien était muni d’une batte qui est l’accessoire fétiche d’Arlequin. A la suite de cela, le plus gros travail qui restait était la création des écriteaux et comment on allait les présenter au public. Car en effet, au 18ème, ceux-ci descendaient le plus souvent de cintre portés par des enfants habillés en amour. Or, ici ce n’était pas du tout possible. De ce fait, nous avons décidé que pour la représentation, les écriteaux seraient tenus par les comédiens. Pour la création des écriteaux, nous avons utilisés du papier légèrement froissé puis nous l’avons trempé dans du café pour lui donner un aspect vieilli. Le texte des vaudevilles étaient ainsi écrit dessus à l’encre noire.

Préparation de nos écriteaux :

 

 

© Sarah Tourtelot - Préparation des écriteaux

 

Notre petite représentation s’est bien déroulée, ça a été intéressant de travailler de ce cadre-ci avec ces différentes contraintes mais aussi de plonger dans une autre époque qui n’avait pas les mêmes codes que nous. De plus, voir chanter l’ensemble de la classe sur des airs qu’ils ne connaissaient pas, était quelque chose de très amusant à voir et à entendre ! De plus, il serait intéressant de pouvoir arriver à notre époque, à faire chanter un public de théâtre avec autant d’entrain que nos camarades.

 

Photos de la représentation et de quelques expérimentations 

 

© Amély Colas - photos du début de la représentation avec le premier écriteau© Amély Colas - photos du début de la représentation avec le premier écriteau

 

 

 

 Cours pluridisciplinaire entre théâtre et cinéma

 

Au cours de notre deuxième année, on a pu réaliser un projet pluridisciplinaire mêlant le théâtre et le cinéma. Pour ce faire, nous avons pu approcher très légèrement les méthodes pour filmer mais aussi les méthodes de montages. Cependant, cela a été très restreint au vu du peu de temps dont nous avions pour mettre sur pied notre projet. En effet, nous avions une séance pour écrire l’histoire, un cours pour nous filmer, un cours pour répéter l’ensemble et le dernier consacré aux représentations. Nous étions un groupe de quatre et nous avons décidé d’orienter notre projet autour des stéréotypes hommes-femmes. Quant à la mise en scène de notre projet pour mélanger théâtre et cinéma, nous avons décidé d’inverser les genres, c’est-à-dire que les personnages regardaient des programmes à la télé maisc e qu’ils regardaient à la télé et qui aurait dû être la projection filmée était en réalité ce qui était joué en direct sur scène par nous-même. Ce qui était projeté était les personnages en train de regarder la télé. Ainsi, nous devions avoir un parfait timing pour que le tout concorde. De plus nous avons joué avec la télé en nous amusant à mettre sur pause les personnages en scène, à les accélérer ou bien encore à faire des retours en arrières. Nous avons également joué sur les clichés des programmes télés en fonction de si c’était les filles ou les garçons qui regardaient la télé. On avait donc le film romantique à l’eau de rose, le match de tennis avec des jolies joueuses en mini short et enfin le jeu télévisé peu intelligent. Enfin tout cela se terminait par la télé qui tombait en panne et laissait dans le désarroi nos personnages.

Ce travail, nous a permis de pouvoir approcher légèrement les techniques du cinéma mais aussi de mettre en avant les stéréotypes hommes-femmes et de montrer que l’on est parfois trop abasourdie par la télé et les différents programmes qui y sont diffusés et qu’on devrait un peu plus regarder ce qui se passe en dehors de chez nous !

 

30 avril 2015

Travail sur la mise en scène et le jeu

Cours d'apprentissage autour du jeu d'acteur

 

 Au cours de notre première année, nous avons eu deux cours, avec deux intervenants différents, durant lesquels nous avons pu monter et jouer des petites scènes. Ces cours étaient un peu comme une initiation à la mise en scène et au jeu que nous allions pouvoir approfondir au cours des deux années suivantes.

Donc nous avons eu comme intervenante Murielle Machefer, intervenante au Théâtre en Miettes de Bordeaux. Avec elle, nous avons joué différents passages de la pièce Eva Perón érite par Copi. Celle-ci est une adaptation burlesque de la vie d’Eva Perón qui était une actrice et femme politique en Argentine. En effet, elle était mariée à Juan Domingo Perón qui fut l’un des présidents de la république en Argentine. Murielle nous a donc distribué différents rôles et différents passages de la pièce. Nous avons eu plusieurs cours pour répéter et proposer une mise en scène pour les scènes qui allaient être présentées. A la suite de cela, c’est Murielle qui a coordonné le tout et nous avons terminé, lors du dernier cours, par une petite représentation devant l’ensemble de la classe. C’était une expérience intéressante au-delà du fait que nous avons pu monter et jouer des petites scènes, car nous avons aussi appris des choses sur l’histoire et sur Eva Perón.

D’un autre côté, nous avons eu une petite expérience de la scène mais cette fois-ci avec des textes très ironiques et humoristiques dont les sujets tournés le plus souvent autour du sexe. C’est donc le comédien et musicien Marc Depond qui nous a proposé d’interprété différents textes portant sur ce sujet. Mais avant cela nous avons réalisé différents exercices de mise en confiance et de travail sur la voix. Il nous appris différentes techniques pour nous échauffer la voix à l’aide de son ou bien de chansons. Puis nous avons réalisé les lectures des différents textes afin de les découvrir mais aussi pour nous entrainer à bien prononcer toute les syllabes correctement. Puis un travail de mise en scène s’est mis en marche. Nous avions tous entre 2 et 3 textes à jouer ce qui représenté un grand nombre de mise en scène. Ainsi, je me rappelle que nous avons eu peur de n’être pas prêt à temps. Cependant comme c’est le cas souvent, nous nous sommes surpassés lors de la petite représentation qui a eu lieu. Le public composé de professeurs et d’élèves semblaient être content de la représentation.

Cette expérience a été bénéfique pour l’ensemble de notre groupe car nous avons pu tous nous rapprocher durant cette représentation. Nous étions vraiment tous ensemble et chacun devait gérer les lumières ou le son d’une autre scène que la sienne ou bien intervenir dans une autre, ce qui nous a permis de nous rendre compte que dans une pièce de théâtre on est tous au même niveau et qu’il faut avancer tous ensemble pour que ça fonctionne. Et c’est ce qui a été le cas ici.

 

© Maxime Gentieu - Entrainement vocal avant la représentation

 

Cours de mise en scène et de jeu

 

Durant notre deuxième année nous avons pu approfondir notre approche de la scène grâce à l’intervention de Jean-Luc Ollivier, qui est un metteur en scène, scénographe et qui donne des cours de théâtre au lycée Montesquieu à Bordeaux. Durant toute l’année nous avons travaillé avec lui sur la pièce Jaques ou la soumission de Ionesco. La pièce raconte comment le jeune jacques ne souhaite pas manger des pommes de terres au lards, ce qui signifie qu’il n’est pas encore prêt à se marier. Ainsi toute sa famille se retrouve désespérée face à lui et tente tant bien que mal de le faire changer d’avis ce qui finira par arriver.  Avant de commencer le travail de mise en scène et de jeu, nous commencions chaque séance par différents exercices de théâtre pour nous échauffer et nous mettre en confiance. Comme ce cours était avant tout destiné à la mise en scène, Jean-Luc a décidé que nous réaliserions deux fois la même pièce mais avec deux mise en scène différente. L’une plutôt classique qui suit correctement le déroulé du texte et une autre plus loufoque et moderne. Ainsi nous avons été divisés en deux groupes et on a attribué nos rôles en fonction de nos envies de jeu et des envies de chacun.

 

Par la suite, le travail de mise en scène a commencé et fut assez laborieux car nous avions deux mises en scènes opposées et le début a été long à mettre en place ce qui signifie que la fin de la pièce pour les deux mises en scène a été beaucoup moins répété que le reste. De plus au-delà du peu de temps dont nous disposions pour créer deux mises en scènes, nous avons dû faire face à certains inconvénients de dernières minutes comme cela peut souvent arriver lors de représentations et encore plus quand celle-ci sont amateurs. En effet, pour la mise en scène classique, la scénographie se composée d’une grande estrade à roulette sur laquelle évolués les acteurs. Or lors des dernières répétitions avant le spectacle, les roues se sont cassées et l’estrade s’est effondrée alors que certains de mes camarades étaient dessus. Heureusement nous avons réussi à rafistoler l’ensemble pour que cela puisse rouler. Cependant nous avons dû abandonner l’idée de pousser l’estrade d’avant en arrière violemment lorsque les deux familles de la pièce se disputent. De plus, nous avions trois représentations durant lesquelles nous jouions deux fois pour présenter chacune des mises en scènes. Or, lors de la deuxième représentation, le comédien qui jouait Jacques et qui avait donc le rôle principal, n’est pas venu… Un gros moment de stress pour tout le monde mais qui a fait en sorte que nous nous sommes serrés les coudes pour que le public ne soit pas déçu. Nous avons eu la chance qu’un camarade de licence 1 qui avait vu les répétitions soit là et puisse, du mieux qu’il pouvait, interpréter le rôle de Jacques.

 

Ainsi cette expérience, nous a permis à tous de réellement nous rapprocher durant tout le temps de travail, de répétitions et de représentations. C’est vraiment quelque chose d’unique de pouvoir partager cela avec des gens avec qui on n’a pas toujours eu la possibilité de travailler ou même d’échanger plus que ça en dehors de la fac. Le fait de partager tous ces moments de galères, de joie et de réussites ont permis de faire en sorte, au moins le temps de cette pièce, qu’il n’y ai plus de petit groupe au sein de notre promo et que nous soyons tous ensemble. C’était un bel exemple qui nous a montré que le théâtre est un endroit de partage et de convivialité !

 

 Photos des répétitions de la deuxième mise en scène :

 

 © Lorea Chevallier - Répétitions de la 2ème mise en scène                                      © Lorea Chevallier - Répétitions de la 2ème mise en scène                             

© Lorea Chevallier - Répétitions de la 2ème mise en scène                                      © Lorea Chevallier - Répétitions de la 2ème mise en scène     © Lorea Chevallier - Répétitions de la 2ème mise en scène

 

© Lorea Chevallier - Grande photo de groupe en costume avant la représentation

 

Spectacle de fin d'année

 

Evidemment pour clôturer nos trois années de licence nous avons eu notre gros spectacle de fin d’année (même si il a eu lieu en janvier). Pour nous accompagner durant plusieurs semaines pour l’élaboration de ce spectacle, c’est Gilone Brun qui a été également notre professeur en scénographie qui nous a suivis et guidée. Il faut noter également qu’à la régie son et lumière c’est Etienne Coussirat qui nous a accompagné. Cette année-là nous avons travaillé sur la pièce de théâtre Bettencourt Boulevard de Michel Vinaver, qui venait tout juste de sortir et traitant de l’affaire Bettencourt dont le procès a eu lieux en ce début d’année 2015 à Bordeaux. Pour ce cours et cette mise en scène nous avons été divisés en trois groupes. Chacun s’occupant d’une partie de la pièce (début, milieu et fin). Au sein de chaque groupe, chacun devait mettre en scène seul une scène. Ainsi, cela nous a permis de mettre en œuvre toutes nos connaissances accumulées durant les trois années autour de la mise en scène, du jeu mais aussi au niveau technique. Nous étions à la foi metteur en scène et comédien.

Le travail autour de cette pièce a été laborieux et difficile a vu de la longueur de la pièce. En effet le spectacle a duré environ 2h30. De plus l’écriture de Michel Vinaver est très particulière. Il n’y a aucune ponctuation et il faut dire exactement le texte comme il est écrit car sinon cela peut en changer le sens mais aussi la musicalité. Nous avons donc tous dû travailler énormément sur cette partie car Gilone souhaitais vraiment que le texte soit dit parfaitement. De plus, nous avons eu peu de temps pour monter cette pièce et le fait de diviser autant le travail a fini parfois par nous retarder car évidemment sur 30 élèves, nous avons tous des idées différentes et qui ne vont pas toujours ensemble. Ainsi, pour tout caler correctement, nous avons eu une longue semaine de travail intensive tous ensemble pour que la pièce soit parfaite et que l’ensemble coïncide. Cette semaine a d’autant plus été éprouvante au vue des évènements qui ont frappés notre pays le 7 janvier…

Cependant nous avons continué notre travail. Nous avons réuni tous nos costumes et choisi une tenue spécifique pour chaque personnage puis nous avons réalisé plusieurs filages pour voir les déplacements, les changements décors, le son et la lumière. Le temps nous a manqué et nous n’étions pas très contents du résultat avant la représentation. En effet, nous avons réalisé un filage complet que quelques heures avant la représentation et nous nous sommes rendu compte que certains problèmes demeuraient encore. Mais la représentation a vraiment était super. Certes il y a eu quelques petits soucis mais rien de bien important et le public a trouvé la pièce intéressante et drôle même si dans l’ensemble ils n’ont pas tout compris car en effet, celle-ci est quand même destinée à un public qui connait parfaitement l’affaire Bettencourt et les secrets qui l’entoure.

Une expérience assez éprouvante et difficile mais enrichissante au niveau humain, mais aussi au niveau de l’apprentissage des techniques du spectacle pour mettre en scène une pièce de théâtre. On a souffert tous ensemble mais on a été heureux de faire cela et de réussir à produire quelque chose de bien et de divertissant pour le public.

 

Photos du spectacle :

 

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

© Enrica Damini

30 avril 2015

Travail sur la scène

La scénographie

 

La scénographie est une part importante des enseignements pratiques dispensés au cours de nos deux premières années de licence. Ce cours est réalisé par Gilone Brun qui est scénographe, mais aussi par Pascal Laurent qui est marionnettiste ou encore Grégory bannier qui travaille dans les arts plastiques. Cependant lors de notre première année c’est Jean-Yves Coquelin qui a secondé Gilone et qui nous a fait travailler sur le texte de la pièce qui nous a été proposée.

La première année est je dirai une initiation à la scénographie. On nous fait découvrir ce que c’est et comment les professionnels travaillent. Notre projet en tant qu’étudiant, cette année-là, a été de mettre en scène la pièce Dom Juan de Molière mais seulement à travers un story-board qui reprendrait à l'aide de dessins le déroulement de la pièce scène par scène, l’ensemble des décors et leur changement ainsi que les lumières, les costumes et tous les déplacements des personnages. Ce story-board devait être accompagné d’un carnet de bord qui relatait notre avancée dans ce projet et toutes les recherches ou idées que l’on aurait eu autour de cette pièce. Le story-board pouvait être accompagné de photos et d’explications pour pouvoir apporter le plus d’informations possible. A la fin de l’année, nous avons dû présenter notre projet à l’ensemble de la classe.

Photos de mon story-board :

 

© Océane Croce© Océane Croce

 

 

 

© Océane Croce© Océane Croce

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour amorcer nos recherches, Gilone Brun, nous a proposé de réaliser un phylactère qui est quelque chose qui relève plus de l’art plastique mais qui sert à mettre en image la pièce mais d’une manière visuelle et tactile. Ce phylactère devait être composé d’élément de tissus ou d’objets qui nous faisaient penser à la pièce, et qui pour nous la représentait.

 

Voici deux photos de mon phylactère :

 

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Mon phylactère composé seulement de tissus qui représentaient les différents personnages et leur évolution durant la pièce, ainsi qu'une bande rouge qui représentait le temps. Celui-ci était pour moi un élément clé de la pièce car Dom Juan semble toujours courrir après le temps.

 

Par la suite en deuxième année, nous avons approfondie notre connaissance sur la scénographie et avons réalisé le travail que font tous les scénographes. Pour nous accompagner nous avions donc les trois professeurs que j’ai cités plus haut. Lors de cette année, nous avons travaillé sur les pièces de théâtre Lucrèce Borgia de Victor Hugo et sur Lorenzaccio d’Alfred de Musset. La classe a donc été divisée en deux, une partie sur Lucrèce Borgia et l’autre travaillant sur Lorenzaccio. Pour ma part j’ai travaillé sur la pièce de Victor Hugo, celle-ci relate l’histoire de Lucrèce Borgia une femme puissante et sans cœur sauf lorsqu’il s’agit de son fils Gennaro. Sauf que celui-ci ne connait pas ses parents et ne sait pas que Lucrèce Borgia est sa mère. La pièce mêle ainsi, action, manipulation, secret de famille, inceste et pouvoir.
Cette année-là nous avons dû réaliser une maquette de théâtre dans laquelle nous allions mettre à l’échelle notre scénographie pour l’ensemble de la pièce. Cette maquette devait être au 33ème, démontable et elle a été réalisée en carton plume noir. Cette maquette de théâtre devait représenter la salle Vitez du TNBA à Bordeaux. Le décor et les personnages qui allaient évoluer à l’intérieur devaient également être à la bonne échelle. Une fois la maquette et le décor réalisé au bout de plusieurs semaines de travail difficile nous devions faire un story-board, mais cette fois uniquement composé de photos car nous avions la maquette comme support pour montrer les détails. L’ensemble du story-board devait représenter toutes les scènes ainsi que tous les déplacements et changements de décor. Ce story-board était également accompagné d’un carnet de bord qui relatait au jour le jour notre avancé et nos recherches sur ce projet. Une fois notre travail entièrement terminé, nous avons présenté notre maquette munie du décor, notre story-board ainsi que notre projet dramaturgique autour de la pièce, à nos 3 enseignants ainsi qu’aux autres élèves.

 

© Océane Croce - Ma maquette

 

Photos issues de mon story-board :

 

© Océane Croce   © Océane Croce

 

              © Océane Croce        © Océane Croce       


 

 

 

 

 

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Petit plus, nous avons eu le droit de taguer à la craie des monuments de bordeaux en inscrivant une phrase d u texte sur lequel on travaillait.

Démonstrations :

 

© Jeanne Mahot - Photo pour Lucrèce Borgia

© Océane Croce - Photo pour Dom Juan© Océane Croce - Lisa pour Dom Juan

 

© Océane Croce - Karolina pour Dom Juan© Océane Croce - Romann pour Dom Juan

 

 

Techniques sons et lumières

 

Lors de notre deuxième année de licence, nous avons pu approcher un métier technique du spectacle vivant. En effet, un cours d’initiation aux techniques sons et lumières nous a été dispensé. Nous avons plus travaillé par rapport aux lumières car nous avons directement été mis en condition à tour de rôle. On nous a appris quelles sont les différents projecteurs qui existent et comment on peut s’en servir pour optimiser l’éclairage sur scène.  De plus on nous a montré que l’on pouvait rajouter des combos qui permettent soit de changer la couleur de l’éclairage soit de rajouter des effets ou des ombres. Ensuite, on nous a donné les termes à utiliser lorsqu’on est sur scène pour pouvoir situer les différents projecteurs. Enfin, nous sommes passés à tour de rôle au niveau de la console de contrôle pour voir comment cela fonctionnait, quels boutons il fallait utiliser pour tel ou tel éclairage, comment diminuer ou intensifier la lumière et comment enregistrer une conduite (ensemble des différents éclairages pour un spectacle). Ainsi nous sommes passés chacun notre tour, tantôt en tant que comédien sur scène et tantôt en tant que technicien lumière.

Pour le son, on a également appris dès le début des cours quels étaient les différents micros que nous pouvions utiliser et quelles étaient leurs fonctions. Pour cette partie du cours, nous n’avons eu qu’un seul cours pratique. En effet, pour nous entrainer nous nous sommes mis en petit groupe munie de micros et de quelques instruments de musique. A la suite de cela, nous nous sommes enregistrés en parlant, chantant ou bien encore en jouant de la musique pour voir comment le son ressortait à chaque fois. A la fin de ce cours nous avons pu faire écouter au reste de la classe nos différents enregistrements, ce qui a été très divertissant !

29 avril 2015

Travail sur le corps

Chorégraphie

 

Au cours de nos trois années, on a eu la chance de voir différentes manières d’appréhender la danse et le corps grâce à deux danseurs chorégraphe, Claude Magne et Isabelle Lasserre. Tous deux travaillent sur le corps et nous ont permis de ressentir et de voir celui-ci d’une autre manière. Ça nous a beaucoup apporté par rapport au théâtre et à notre manière d’être présent et de bouger sur scène, car on a étudié chaque partie de notre corps pour voir comment il fonctionnait et pouvait bouger, puis nous avons beaucoup travaillé tous ensemble. On a fait de la danse contact, ce qui nous a permis de prendre conscience de notre corps, de celui de l’autre et ainsi d'apprendre à se faire confiance.

Avec Claude Magne, on a beaucoup plus travaillé sur une danse contact plus violente et également sur la confiance. On a énormément fait de danse contact parfois par deux ou trois et pour les exercices de confiances, on a reproduit certains exercices de théâtre ou on ferme les yeux et ou on se laisse guider par une autre personne mais cette fois en travaillant beaucoup plus avec le corps, en explorant différentes vitesses et différents niveaux de hauteurs.

 D’un autre côté avec Isabelle Lasserre, nous avons plus travaillé sur le corps pour comprendre comment il fonctionne, comment il se déplace et bouge. Avec elle, nous avons beaucoup évolué en groupe. Nous étions tous en scène avec des consignes et improvisions que nous devions réaliser tous ensemble. On a ainsi abordé la confiance les uns envers les autres mais d’une autre manière. Et lors du dernier cours, avec chacun de nos professeurs, nous avons présenté une petite chorégraphie reprenant des mouvements ou des exercices que nous avons pu voir au cours de nos cours tout en y apportant notre imagination pour créer une chorégraphie qui nous ressemble.

Ces différents cours nous ont permis d’apprendre des choses sur notre corps, de prendre confiance en nous et en les autres et de faire travailler notre imagination et notre envie de création. Tout cela était très intéressant car ce sont d’autres bases qui sont utiles pour faire du théâtre.

 

Analyse du mouvement

 

Ce cours d’analyse du mouvement a été notre premier cours de pratique en première année de licence et n’a duré que le temps du premier semestre. Celui-ci nous a permis d’avoir une première approche sur le corps et le mouvement qui a été par la suite mise en lien avec ce que l’on a pu faire durant les cours de chorégraphie. On a beaucoup travaillé sur nos sens, la perception que l’on a des gens et du monde et sur la kinesphère. La kinesphère est un espace imaginaire qui se trouve autour de nous et qui est notre espace personnel. Il s’étend du bout de nos doigts à l’extrémité de nos pieds. Ainsi, on a travaillé à partir de cela, en restant d’abord dans notre kinesphère puis en tentant de prendre le plus de place possible pour arriver à rentrer dans la kinesphère des autres et donc de rentrer en contact avec eux.

De plus, au-delà du mouvement, on a travaillé sur nous-même et sur nos émotions notamment avec un exercice ou l’on devait passer seul devant le reste de la classe, et à l’aide de mouvement on devait leur raconter une histoire, ou leur faire parvenir une émotion à partir d’un vécu personnel. Ca a été un autre moyen pour nous de nous connaître mais aussi de communiquer autrement qu’avec la parole.

 

© Enzo Cescatti - Exercice sur les flux et la kinesphère

 

La danse Buto

 

Nous avons eu la chance d’avoir des cours d’initiation à la danse Buto qui est une danse japonaise, apparue après la Seconde Guerre Mondiale et qui sert d’exutore pour exprimer nos sentiments personnel. Ainsi, quand cette danse est apparue c’était avant tout pour exprimer l’incompréhension, l’horreur, la douleur et les traumatismes que la guerre avait causées. C’est Tatsumi Hijikata qui a créé cette danse. C’est une danse très complexe et lente qui peut parfois donner l’impression de relever de la performance de par son aspect spectaculaire.

C’est Naomi Muto, une danseuse japonaise de buto, qui nous a fait cours durant plusieurs semaine et qui nous a initier à cette danse. On a beaucoup fait d’exercice sur la respiration et l’énergie car c’est une des bases fondamentales dans cette danse mais aussi dans la culture japonaise. On apprend encore une fois à observer et à ressentir d’une autre manière. Puis on a commencé à travailler autour d’un thème pour notre représentation finale. Le thème imposé a été les ténèbres. On a d’abord discuté tous ensemble de ce que ça représentait pour nous les ténèbres, à travers des mots, des sensations et des gestes. Puis on a commencé à travailler seul, chacun de notre côté pour trouver un enchainement de mouvement qui représenterait pour nous les ténèbres. On devait pouvoir mettre en jeu tout notre corps tout en gardant à l’esprit les différents exercices sur l’énergie que l’on avait pu avoir. Par la suite, on s’est mis en groupe de 5 et on a commencé à créer une chorégraphie autour du thème des ténèbres en y incorporant les solos sur lesquels on avait déjà travaillé. Il a été intéressant de voir comment différentes personnes qui n’ont pas la même vision des ténèbres, ont réussi à réaliser un ensemble cohérent tout en dévoilant des émotions personnelles. Ça a été une expérience très enrichissante qui nous a permis de communiquer et de nous exprimer personnellement à travers un thème sombre et relativement large et abstrait.

 

© Chloé Acke - Petite séance de massage avant la représentation

 

 

 

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29 avril 2015

Petite introduction

Ce blog tente de refléter une part de notre travail en tant qu'étudiant en licence Art du spectacle, filière théâtre.

C'est une sorte de book relatant en particulier toutes mes expériences pratiques au cours de ma licence. Il se veut instructif et ludique pour tous les futurs étudiants qui sont curieux de savoir ce qui se passe en licence théâtrale mais aussi pour tous les profesionnels qui souhaiteraient savoir ce que j'ai pu accomplir durant mon parcour universitaire. Et puis, c'est aussi un moyen pour moi-même de ne pas oublier tous ces moments de partage, de douleur mais surtout de joie !

Au cours de ce blog, je vais aborder différente thématique autour des différents projets pratiques que j'ai pu réaliser au cours de mes tris années de licence. Ces thématiques permettront de cibler l'ensemble des projets mise en oeuvre mais aussi de percevoir les liens entre eux et comment ils peuvent arriver à se compléter et à faire en sorte que chaque nouveau projet se nourrie du précédent et des connaissances acquises.

 

© Enrica Damini - Début de notre spectacle de fin de licence

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Reflets d'une licence théâtrale
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