Les marionnettes
Lors de notre deuxième année à l’université, nous avons eu la chance de pouvoir découvrir la marionnette. En effet, Pascal Laurent et Aurore Cailleret qui sont marionnettistes, nous ont enseignés les bases de la pratique de la marionnette mais aussi son histoire. On a ainsi pu découvrir que la marionnette ne se cantonnait pas seulement à Guignol mais qu’elle pouvait prendre toute les formes et surtout que ce n’était pas destiné qu’aux enfants. En effet, la marionnette contemporaine se destine de plus en plus soit au tout public soit à un public d’adulte. Avec Pascal, nous avons beaucoup travaillé autour du théâtre d’objet, notamment avec un exercice qui nous a tous marqué. Lors de celui-ci nous avons utilisé des gobelets en plastiques et nous leur avons donnés vie, à tel point que lorsque durant l’exercice pascal nous a demandé de les détruire pour les tuer et de jouer comme si on était à leur enterrement, cela en a ému jusqu’au larme plusieurs. Nous avons également appris avec Pascal quel sont les différents matériaux que nous pouvions utiliser pour réaliser nos marionnettes. Ainsi nous avons eu plusieurs cours de création de marionnettes. Avec Aurore, nous avons plus travaillé sur la voix mais aussi la manipulation de la marionnette, qu’elle soit à gaine, à fil ou bien grandeur humaine. Ainsi, durant ces plusieurs séances d’exercices autour de la pratique de la marionnette, nous avons acquéri des bases qui allaient nous servir pour la représentation de fin d’année que nous allions donner au théâtre des 4 Saisons à Gradignan.
Pour ce spectacle nous étions tous diviser en plusieurs petits groupes et chacun de ces groupes devaient travailler sur un extrait de texte différent. Plusieurs textes nous ont été proposés, il y avait du Shakespeare ou bien encore du Victor Hugo, parmi les auteurs les plus connus. Nous, nous avons du travailler sur Les pas perdus de Denise Bonal. L’extrait que nous avions racontait l’histoire de deux malfaiteurs un peu ratés qui se retrouve dans une gare où beaucoup de monde circulent et où d’autres personnages font leur apparition. Ainsi, nous avions en tout 5 personnages dont un qui était schizophrène et qui représentait ainsi deux personnages dans le texte. Dans chaque groupe nous devions décider comment serait nos marionnettes (à gaine, à fil, de taille humaine etc…) et de comment cela serait mis en scène. Pour nous, nous allions utiliser des marionnettes à gaines pour tous les personnages et ainsi jouer derrière un castelet. Une fois cela décidé, nous nous sommes mis à la fabrication des marionnettes et du castelet. Cela ne fut pas une mince affaire mais nous nous en sommes bien sorti ! Nous avons voulu réaliser quelque chose de simple avec un décor qui ne soit pas chargé, ainsi nous avions seulement un castelet noir comme décor et en bruit de fond au début du texte, un son de locomotive. Chaque petite représentation devait durer entre 10 et 20 minutes. Le soir du spectacle, le public a donc pu voir différents aspect de la marionnette autour de textes assez connus.
Cela a été une expérience très intéressante car nous avons vraiment découvert un autre mode d’expression grâce aux marionnettes. De plus, le travail en petit groupe n’est pas toujours facile, notamment lors de la création du projet car nous n’avons pas toujours les mêmes idées mais nous avons passés de bons moments, notamment lors d’un week end de résidence chez l’une d’entre nous, où nous avons passé le week end tous ensemble à la campagne pour réaliser le plus gros de nos marionnettes.
Autres types de marionnettes :
Les performances
Au cours de notre troisième année, nous avons dû réaliser des performances. Comme pour les marionnettes nous étions divisés en petit groupe pour travailler. Ces performances avaient pour but de nous faire réfléchir sur la place du public mais aussi de comment convoquer le spectaculaire et les nouvelles techniques du spectacle vivant. Pour notre performance nous voulions faire réagir le public, le surprendre mais aussi aller en dehors des règles. Pour cela, nous avons tout d’abord voulu intervenir avec de la musique et un bon petit déjeuner, le matin dans l’un de nos cours. Pour ce faire, nous avions prévu toute une mise en scène pour notre entrée. Nos camarades et notre professeure auraient été surpris et se serait retrouvés alors spectateur de notre performance. A la fin de cette performance-petit déjeuner, nous leur aurions proposé de choisir une chanson qu’ils souhaiteraient chanter tous ensemble ultérieurement. Malheureusement, le cours où nous devions réaliser ceux-ci a été annulé. Ainsi, nous avons proposé, la veille de notre réelle performance, à nos camarades de choisir entre deux chansons. Ils ont choisi Une femme like you de K-Maro. Le lendemain ils ont eu la surprise de découvrir notre groupe, le collectif franco-italien de la Félicita, en train d’interpréter l’hymne italien, puisque l’une des membres de notre groupe était italienne. Par la suite nous leur avons avoué qu’on allait devoir aller chanter tous ensemble, Une femme like you de K-Maro, dans le tram ! Malheureusement notre performance n’a pas fonctionnait comme on le souhaitait à cause du choix de la chanson mais aussi du manque de préparation. Mais cela demeure une expérience très intéressante et d’autant plus pare qu’elle n’a pas fonctionnée. On a voulu à travers celle-ci, tenter de faire interagir le public extérieur avec nous, de s’emparer aussi de l’espace public mais aussi de jouer avec nos camarades et ainsi de les faire passer de spectateurs à performeurs.
On peut noter, toutes les autres performances qui ont eu lieu et qui m’ont énormément marquées comme celle où nous avons courru dans toute l’université à la poursuite de Guillaume. Nous avons réussi à mettre en alerte la sécurité de l’université. Il y a également eu une performance où le ludique était au rendez-vous et où nous avons eu le droit de recevoir tous un tas de choses sur la tête et sur nos vêtement. Ou bien encore, nous avons pu aller danser à la bibliothèque de droit ou bien en pleins milieu d’une représentation d'étudiants de licence 2. Et une performance n’a laissé personne indifférent, nous étions les yeux bandés et on nous a fait croire que nous avions le pouvoir sur le choix du programme qui était diffusé à la télé. On nous a alors distribué de la crème hydratante soi-disant, sauf que nous ne pouvions pas voir exactement ce que c’était. Puis nous avons perdu le contrôle de la télé au moment où des passages d’informations sont passés en boucle en parlant de l’attentat qui a eu lieu le 7 janvier… Nous étions assis là parterre, les yeux bandés, comme prisonniers. Une fois la performance terminée, nous avons pu enlever nos bandeaux et découvrir que la crème qu’on nous avait distribuée était rouge sang…
Ces deux journées, où nous avons présenté nos différentes performances ont été riches en émotions et en découverte. Et on est ressorti de là épuisé et en même temps on était juste bien, parce que c’était agréable de vivre des choses différentes de notre quotidien où même du théâtre en général et surtout d’avoir pu réaliser cela au sein même de l’université.
Une photo d'une des performances réalisée :
Les pièces par écriteaux
Lors d’un cours sur les théâtres de la foire du 18ème siècle, nous avons dû réaliser de pièces par écriteaux. Ces pièces se composaient de vaudevilles qui étaient chantés par le public car les comédiens des théâtres de foire n’avaient plus le droit à la parole lors de leurs représentations. Pour ces réalisations de projets, nous avions trois contraintes : le lieu de représentations qui été notre salle de cours, le nombre imposé dans chaque groupe (nous étions 5) et enfin une dernière contrainte qui variait en fonction des groupes. Ça pouvait soit être, la contrainte de restitution, de lecture spectacle ou bien de réécriture. Note groupe a était en restitution, on devait donc réfléchir à comment mettre en scène ce type de pièce de nos jours tout en gardant l’ensemble cohérent d’un point de vue historique. Nous avons travaillé sur Orphée ou Arlequin aux enfers de Louis Fuzelier. Pour notre petite représentation, nous avons décidé de réaliser une grande toile peinte représentant les enfers et des montagnes comme écrit dans le texte. Celle-ci serait accrochée grâce au deux pans du tableau dans la salle de classe. Puis nous avons accentué le jeu des comédiens sur la pantomime comme au 18ème siècle. De plus, le personnage d’Arlequin étant présent dans la pièce, nous l'avons rendu identifiable en lui fabriquant un chapeau en papier avec différents carreaux de couleurs dessus. De plus, le comédien était muni d’une batte qui est l’accessoire fétiche d’Arlequin. A la suite de cela, le plus gros travail qui restait était la création des écriteaux et comment on allait les présenter au public. Car en effet, au 18ème, ceux-ci descendaient le plus souvent de cintre portés par des enfants habillés en amour. Or, ici ce n’était pas du tout possible. De ce fait, nous avons décidé que pour la représentation, les écriteaux seraient tenus par les comédiens. Pour la création des écriteaux, nous avons utilisés du papier légèrement froissé puis nous l’avons trempé dans du café pour lui donner un aspect vieilli. Le texte des vaudevilles étaient ainsi écrit dessus à l’encre noire.
Préparation de nos écriteaux :
Notre petite représentation s’est bien déroulée, ça a été intéressant de travailler de ce cadre-ci avec ces différentes contraintes mais aussi de plonger dans une autre époque qui n’avait pas les mêmes codes que nous. De plus, voir chanter l’ensemble de la classe sur des airs qu’ils ne connaissaient pas, était quelque chose de très amusant à voir et à entendre ! De plus, il serait intéressant de pouvoir arriver à notre époque, à faire chanter un public de théâtre avec autant d’entrain que nos camarades.
Photos de la représentation et de quelques expérimentations
Cours pluridisciplinaire entre théâtre et cinéma
Au cours de notre deuxième année, on a pu réaliser un projet pluridisciplinaire mêlant le théâtre et le cinéma. Pour ce faire, nous avons pu approcher très légèrement les méthodes pour filmer mais aussi les méthodes de montages. Cependant, cela a été très restreint au vu du peu de temps dont nous avions pour mettre sur pied notre projet. En effet, nous avions une séance pour écrire l’histoire, un cours pour nous filmer, un cours pour répéter l’ensemble et le dernier consacré aux représentations. Nous étions un groupe de quatre et nous avons décidé d’orienter notre projet autour des stéréotypes hommes-femmes. Quant à la mise en scène de notre projet pour mélanger théâtre et cinéma, nous avons décidé d’inverser les genres, c’est-à-dire que les personnages regardaient des programmes à la télé maisc e qu’ils regardaient à la télé et qui aurait dû être la projection filmée était en réalité ce qui était joué en direct sur scène par nous-même. Ce qui était projeté était les personnages en train de regarder la télé. Ainsi, nous devions avoir un parfait timing pour que le tout concorde. De plus nous avons joué avec la télé en nous amusant à mettre sur pause les personnages en scène, à les accélérer ou bien encore à faire des retours en arrières. Nous avons également joué sur les clichés des programmes télés en fonction de si c’était les filles ou les garçons qui regardaient la télé. On avait donc le film romantique à l’eau de rose, le match de tennis avec des jolies joueuses en mini short et enfin le jeu télévisé peu intelligent. Enfin tout cela se terminait par la télé qui tombait en panne et laissait dans le désarroi nos personnages.
Ce travail, nous a permis de pouvoir approcher légèrement les techniques du cinéma mais aussi de mettre en avant les stéréotypes hommes-femmes et de montrer que l’on est parfois trop abasourdie par la télé et les différents programmes qui y sont diffusés et qu’on devrait un peu plus regarder ce qui se passe en dehors de chez nous !